samedi 12 janvier 2008

Chez la coiffeuse

Ça va pas bien, non que non.
Me suis l'ver avec les ch'veux toutt collés et Man a beau essayer tous sé machins trucs de grands-mères pour faire partir la gomme que j'ai dedans, y a rien à faire, zut de zut de rezut.
Me suis endormie hier avec ma gomme ballounne, c'pas ma faute, j'lé oublier.
A l'air pluche découragée que moi pourtant cé pas elle qui est pris avec ça. Reste une seule solution qu'a dit... La coiffeuse.
Oh non pas question de faire couper mé ch'veux.

En pluche un sam'di cé pas facile de trouver une place de libre, partout cé plein d'monde. Tant mieux, j'veux pas y aller. Pendant que Man téléphone à son quarante douzième salons moi j'suis assise sur le tit banc dans cuisine pis j'fixe mé pieds que j'balance d'avant en arrière, j'ai rien d'autre à faire. Cé long! J'sors d'la lune quand l'grand arrive à côté d'moi... *Qu'essé qui s'passe avec té ch'veux?*
J'ai pas envie d'lui parler à lui, *Achales-moi pas bon* Une chance que Man orvenait en même temps pis qu'a y a faitt une paire de zieux sinon j'sens que ça aurait virer en chicane mon affaire.
Elle a son beau sourire quand a m'dit, *J'ai trouver une place, on s'habille et on y va* NOOOOON! que j'crie à tue-tête. Même si j'hurle, elle m'emmène dans chambre pis a m'habille, j'ai beau m'tortiller dans toutt lé sens a m'rattrappe quand même, est vite en titi Man.

Quand on sort d'la maison l'grand m'fait sa plus grosse grimace laide et m'dit... *A va t'couper l'cou la coiffeuse* ça m'a faitt une pincette en'dans. Man m'embarque dans l'char en m'poussant pis une fois qu'la porte est fermée j'sais que j'peux pu rien faire, juste ornifler. Cé pas long qu'on né t'arriver pis que j'm'ortrouve assise su a chaise d'la coiffeuse. Elle regarde c'qu'a pourrait faire avec mon gros mottons d'ch'veux toutt collé pis en orgardant Man a dit... *Faut couper court* Cé à c'moment là qu'j'ai eue la pluche grosse pincette de toutt ma vie et j'ai pleurer jusqu'au retour à maison.

En rentrant y ava l'grand qui était encore assis à même place, y disait rien. Man a commencer à m'enl'ver mon foulard, mé mitaines, mon manteau pis quand a voulue enl'ver ma tuque j'ai mis mé mains dessus et j'ai dit *Non pas question* A l'a sourit et me l'a laisser. J'pense qu'a comprenais pourquoi. Pas question de faire rire de moi. Chu laide comme ça, bon!
Pis ma tuque j'va la garder jusqu'à temps qu'mé ch'veux s'eille orpousser. J'ai souper avec pis apra avoir mis ma jaquette suis aller m'faire barcer par Pa avec ma tuque.
Lui aussi y a rien dit, y m'a barcer jusqu'à temps que j'm'endorme.

J'ai rêver d'une coiffeuse- sorcière qui coupait toutt lé cous dé zenfants pis qui mettait leu tites têtes su'l'comptoir pour faire dé perruques. J'ai crier forrrrrrt quand ça été mon tour d'aller m'assoir su sa chaise.
Fini pour moi la gomme ballounne.

1 commentaire:

Econolyne a dit…

Hello Pinotte!

Pourquoi as-tu cessé de publier? De tous les blogue que je visitais et qui ont été désertés par leur auteur, le tien est celui que je regrette le plus.

A l'époque, j'utilisais le pseudo SunnySoleil. Mon blogue SOLEIL est à présent fermé, mais tourne toujours (archives). Tu peux me visiter à mon nouveau blogue (cuisine)http://lasantesoustoitdepaille.over-blog.com/

J'espère sincèrement que tu recommencera à publier, car tu as un réel talent de conteuse. J'avais un grand plaisir à te lire... Lorsque tu t'y remettras, surtout préviens-moi, que je vienne te lire!

A bientôt, j'espère!